Les visites libres permettent de « magasiner » plusieurs propriétés à vendre en un petit dimanche après-midi : un genre de lèche-vitrines immobilier. Il vous sera utile de préparer une liste de questions que vous voudrez poser à l’agent inscripteur d’une maison qui vous intéresserait. En voici quelques-unes.
- Pourquoi les propriétaires déménagent-ils? Vous saurez ainsi jusqu’à quel point ils sont motivés.
- Quand veulent-ils déménager? Préfèreront-ils une offre qui leur donne le temps de chercher une nouvelle maison, ou espèrent-ils une prise de possession rapide? Un vendeur acceptera souvent une offre moins élevée mais qui respecte parfaitement les délais qu’il s’est fixés.
- Y a-t-il eu des offres d’achat pour cette propriété? Le courtier n’a pas le droit de vous donner le montant des offres antérieures, mais il peut vous dire s’il y en a eu, si une offre a été retirée à la suite d’une inspection de la propriété et si oui, pourquoi.
- Quel était le prix de vente de la résidence au moment de sa première inscription sur le marché? Depuis combien de temps est-elle à vendre? S’agit-il d’une première inscription ou a-t-elle déjà été sous contrat avec un autre courtier? Les réponses à ces questions vous aideront à déterminer si le prix de vente est réaliste. Les propriétaires rêvent-ils en couleurs, ou sont-ils prêts à revenir sur terre?
- Quels sont les coûts de chauffage? S’ils sont élevés, cela pourrait signaler des problèmes d’isolation, bien que les habitudes de chauffage varient beaucoup selon les individus. S’il fait démesurément chaud, les propriétaires ont peut-être « monté » le chauffage pour la visite libre…
- Y a-t-il des problèmes connus dans la maison? Demandez une copie de la déclaration du vendeur. Au Québec, la loi oblige le vendeur à remplir ce document et à y déclarer tous les problèmes qui, à sa connaissance, affectent la propriété.
- La propriété est-elle à proximité des parcs et services? L’emplacement est un facteur déterminant de la valeur d’une propriété. J’ai pour mon dire qu’on peut toujours apporter des améliorations à une maison, mais qu’on ne sera jamais à même de changer son emplacement.
Vous aussi, aurez à répondre à des questions, car le courtier doit fournir aux vendeurs un rapport sur la visite libre. Après tout, vous êtes de purs inconnus qui avez fait le tour de leur espace de vie intime; vous en avez aimé certains aspects tandis que d’autres vous ont déplu. Les propriétaires devraient pouvoir profiter de votre « feed back ». N’oubliez pas de vous inscrire à la liste des visiteurs. Si vous êtes réticents à l’idée d’être contactés ou sollicités par la suite, donnez un minimum d’informations, à la limite, votre nom seul suffira. Mettez-vous à la place des vendeurs : s’il s’agissait de votre propriété, ne voudriez-vous pas que votre courtier ait tous les outils en main pour faire un bon boulot?
Soyez prêts à répondre aux questions que la plupart des courtiers vous poseront.
- Travaillez-vous en exclusivité avec un autre courtier? Il est important que le courtier inscripteur en soit averti, car les pros de l’immobilier évitent de jouer dans les plates-bandes de leurs collègues. À votre arrivée à une visite libre, dites simplement au courtier que vous travaillez avec « Tania de Royal Lepage »; il vous en saura gré. Il communiquera directement avec votre courtier pour lui faire un résumé de votre visite et vous n’en entendrez plus parler.
- Êtes-vous de la région? Le courtier saura ainsi s’il doit vous donner des informations sur celle-ci.
- 3. Quand pensez-vous procéder à l’achat de votre nouvelle résidence? Le courtier saura alors où vous en êtes dans votre démarche. Faites-vous du lèche-vitrines, ou vous faut-il trouver au plus vite?
- Comment cette maison se positionne-t-elle parmi celles que vous avez visitées et le prix de vente vous semble-t-il réaliste? Cela aidera le courtier à donner un « feed back » constructif aux vendeurs.
- Pensez-vous faire une offre sur cette maison? La question peut vous sembler trop directe, mais la mission du courtier est de vendre la maison. Encore une fois, s’il s’agissait de la vôtre, vous apprécieriez que tous les visiteurs aient répondu à cette question. La loi des probabilités dit que plus elle sera posée, plus on risque d’obtenir un « oui »!
Les courtiers tiennent des visites libres tous les dimanches et vous allez sûrement tomber sur les mêmes dans les semaines qui suivent. Ils connaissent bien, et la région, et les conditions du marché; servez-vous de leur expertise! Lors de votre visite, vous n’avez pas à les fuir comme la peste : ils sont là pour vous aider?
N.B. – Ce qui précède ne constitue pas un avis légal. Les lecteurs sont avertis de ne pas prendre de décision en fonction de ces seules informations. Il est plutôt recommandé d’obtenir un avis légal spécifique à votre situation.